mercredi 4 juin 2014

NOTRE VOYAGE AU MEXIQUE DU 24 AVRIL AU 4 MAI 2014

A NOTER : VOUS POUVEZ VOIR TOUTES LES PHOTOS EN DIAPORAMA, EN CLIQUANT SIMPLEMENT SUR LA PREMIÈRE (MÊME PAS OBLIGÉ DE LIRE MES ÉLUCUBRATIONS!!)...

1ÈRE JOURNÉE : JEUDI 24 AVRIL 2014

L'avion part à 9h15 le matin, de Montréal, donc nous arrivons la veille (assez tard évidemment, comme d'habitude, nous avons attendu à la dernière minute pour finaliser les bagages!), et nous sommes debout à 4h45 pour être à l'aéroport à 6h15.


Oups, nos bagages sont mal réparties, l'une des valises pèse trop lourd mais l'agente de Sunwing l'accepte quand même, ouf!  Nous n'avons que 5kg de disponible pour ramener des souvenirs, pas de sculptures en pierre ou en onyx, donc.  Et pas grand chose à vrai dire!  Départ à l'heure, champagne, merci Sunwing.  Sandwich au fromage ensuite.  Bon, c'est mieux que des pinottes quand même.


Courte attente aux douanes, longue attente aux bagages.  Petit stress quand on passe le dernier contrôle : c'est quoi ce gros piton rouge sur lequel il faut appuyer?  Oh oh, c'est LE piton qui va décider si on se fait fouiller ou pas, ouch.  

Pèse comme il faut Jacques, il ne faut pas que la lumière rouge s'allume!  Ouf, c'est vert, nous pouvons aller affronter le 30 degrés qui nous attend (après avoir quitté Montréal, où il faisait 6 degrés!).

On fait semblant qu'on sait parfaitement où nous allons, en jetant quand même un coup d'oeil en coin aux gens qui tiennent des pancartes.  Pas de Sunwing en vue, pas grave, on continue d'un pas alerte, vers le motton d'autobus qui s'agglutine plus loin.                                                                                                     


Victoire! Il s'agit bien de Sunwing et un gentil mexicain nous le confirme et nous indique notre numéro de bus pour le Akumal Beach Resort.  

Dans le même autobus (mais pas pour le même hôtel, ouf), un groupe de jeunes québécois qui s'empressent d'acheter une réserve de bières (à l'aéroport, à 7$ la bière!!  Ils vont être surpris quand ils verront qu'elle se vend le même prix en ville ...pour 6 bouteilles...). 

Le guide dans l'autobus essaie de nous animer un peu (heu...C'est parce qu'on a dormi 5 heures cette nuit, pas envie de chanter "La Cucaracha" genre).  4 hôtels et 1h15 plus tard, nous arrivons enfin à notre hôtel. Très bon accueil avec verre de bienvenue, belle chambre, tout fonctionne bien, vue sur la mer, que demander de plus.  Haaaaaa....



Il est 3 heures de l'après-midi, l'heure parfait pour tester le bar à frites et à hamburgers, ainsi que les drinks spécial-bord-de-mer.  Aussitôt dit, aussitôt fait, un rhum punch pour bibi et un pina colada pour l'homme qui prend aussi un hamburger alors que je me contente d'une montagne de frites et d'un gros tas de guacamole.  Mmmmmmm, trop trop bon le guacamole!



Ensuite, nous marchons jusqu'au bout de la plage vers Akumal (si on avait fait cà de l'autre côté, on serait encore en train de marcher!).  L'hôtel est assez éloigné des autres habitations (hôtels, restaurants, surtout), mais il sera agrandi comme le prouve le chantier de construction juste à côté (qui ne nous dérange pas du tout, ni par la vue, ni par le bruit, heureusement).  C'est la semaine de congé des enfants au Mexique, comme nous le découvrirons plus tard, il y'a beaucoup de familles mexicaines sur la plage, à notre grand plaisir.  Nous arrivons au bout de la plage et, comme nous sommes de grands aventuriers sans peurs, nous poursuivons notre chemin sur un sentier isolé, qui longe d'ex-beaux condos qui, comme on le découvre assez rapidement, sont abandonnés pour la plupart.  Triste.  Plus de sable, mais une plage de coraux.  Au bout du sentier, nous rebroussons chemin pour revenir vers l'hôtel.  Il fait chaud, on est fatigués, notre lit nous appelle pour une petite sieste avant le souper. 





Au Mexique, on fait comme les mexicains : c'est le temps de la siesta!  Une bonne heure de repos, cà aussi cà fait du bien.  

Ensuite, c'est presque l'heure du souper, mais nous n'avons pas très faim (les frites et le hamburger ne sont pas très loin), nous décidons de marcher jusqu'au village d'Akumal (point 1 = Akumal pour les touristes, point 2 = le village "normal" d'Akumal).  Un 4.4 km aller-retour, bien chaud.  Le côté touristique d'Akumal est...touristique (beaucoup de magasins, propre, fleuri), le village est banal, moins joli que la plupart des villes et villages que nous verrons pendant notre séjour.


Après, il est temps d'aller découvrir la salle à manger.  Toutes les tables au bord des fenêtres qui donnent sur l'océan à quelques mètres sont occupées, tant pis.  Ce sera comme cà les 2 premiers jours, mais ensuite, nous en aurons toujours une de disponible pour nous, c'est tellement agréable de manger si près de l'océan, avec une bonne brise qui entre par les fenêtres ouvertes...


Le buffet est varié et les plats sont très bons.  Mais je suis mauvaise juge, tant que je n'ai pas à cuisiner, je trouve tout bon (à moins que ce soit VRAIMENT mauvais).  Mais Jacques est d'accord aussi, alors ce doit être bon.  D'ailleurs, je prendrai 5 livres pendant ce voyage, alors ce devait être bon!  Seul regret : pas de crème caramel au menu, snif.  

Ensuite, un peu de lecture et dodo vers 21h00, la journée a été longue et une autre belle journée nous attend demain, qui commencera tôt aussi!



2ÈME JOURNÉE : VENDREDI 25 AVRIL 2014

Aujourd'hui, lever tôt, nous allons visiter le site archéologique de Tulum et nous voulons être sur le site bien avant que les milliers de touristes arrivent en autobus!  Il faut aussi que nous réglions notre petit problème de cartes bancaires qui ne fonctionnent pas, pas moyen de retirer de l'argent nulle part hier, à Akumal ou à l'hôtel.  Un peu stressant quand on n'a que 100$ en poche!

Nous déjeunons donc en vitesse à 7h00 à l'hôtel et marchons ensuite vers la route nationale en passant par Akumal (le Akumal touristique).  La route passe juste avant le village, donc, environ 1.5 km de marche.  Il fait beau, il n'y a personne, c'est vraiment agréable.


Première expérience en collectivo : ce sont des mini-vans qui arrêtent au bord de la route pour embarquer des passagers (une douzaine environ) et il en coûte entre 2 et 3$ par personne dépendant de notre destination.  On paie en sortant.  Il y'a des arrêts officiels mais on peut demander l'embarquement ou le débarquement n'importe où au bord de la route.  Super pratique.  En arrivant près de l'arrêt, un collectivo arrive justement, petite course, le chauffeur nous attend et voilà, nous sommes bien installés dans notre van-pas-de-ceintures (elles sont attachées après le siège comme pour se moquer de nous).  Après plusieurs voyages en collectivo, nous pouvons confirmer que les chauffeurs sont un peu cowboys et conduisent pas mal vite, mais, bon.


Arrivée à 8h10 sur le site.  Il n'y a presque personne, c'est merveilleux!






Traces de mains d'époque (oui oui!), un genre de signature











LES IGUANES DE TULUM 





En sortant du site, nous croisons des hordes de touristes qui arrivent, littéralement par centaines, c'est un flot continu, nous sommes contents d'être arrivés tôt et d'avoir pu profiter du site presque juste pour nous!

Direction ensuite "ville de Tulum" pour essayer de régler nos problèmes bancaires.  Ô heureuse surprise, le taxi (mais pourquoi avons-nous pris un taxi alors qu'il y'a des collectivos?  Mystère du voyage... Un bug dans le cerveau?) nous dépose devant une banque ...Scotia!  C'est notre banque donc ils devraient régler notre problème, non?  Eh oui, finalement, tout fonctionne normalement au guichet.  Mais nous aurons encore des problèmes à certains guichets, inutile d'essayer de comprendre, l'important est que nous ayions maintenant plein de sous à dépenser!

Nous nous promenons ensuite un peu dans Tulum, y compris dans les rues transversales, plus tranquilles et moins touristiques que la rue principale.  Surprise, nous verrons plusieurs Subway dans la région!

  Surprise, nous verrons plusieurs Subway dans la région!


Retour ensuite à l'hôtel, à temps pour le lunch

 A l'entrée de l'hôtel 

Lunch à la salle à manger, avec Pedro, mon petit âne ramené de Tulum :-)   Quand je dis qu'on a une belle vue...

 Ensuite un bon "cafe con leche" au bar à côté du restaurant.  On ne se lasse pas de la vue!  Ce sera d'ailleurs le dernier jour sans vent, les jours suivants seront extrêmement venteux, beaucoup moins agréable de s'asseoir sur la plage ou de se baigner, la mer étant plus agitée.

Trouvez Pedro :-)

Bon, la digestion est terminée, il est temps de l'essayer cet océan qui nous fait de l'oeil depuis hier!  Hop, en maillot manches longues et short, tuba, masque et gopro, nous sommes prêts à faire du "snorkeling" et à voir les fameuses tortues d'Akumal qui attirent des dizaines de touristes de tous les coins du Quintana Roo.  

Malheureusement, après 45 minutes, toujours pas de tortues, même si nous avons arpenté en long et en large les récifs en face de l'hôtel et je commence à avoir mal au coeur à cause du mouvement de l'eau.  Nous avons pu admirer plusieurs poissons, enfin moi, car Jacques ne voit rien sans ses lunettes, alors il se laisse paresseusement flotter sur l'eau avec sa veste de sauvetage.  La belle vie...

Un peu de lecture sous une palapa ensuite, souper puis dodo.  




TROISIÈME JOURNÉE : SAMEDI 26 AVRIL 2014

Encore une fois, lever tôt pour notre destination de la journée Rio Secreto.  Heureusement, il y'a une heure de moins ici qu'au Québec donc nous nous réveillons très tôt sans trop souffrir.   Nous avons réservé pour 9h30 mais nous arrivons à 8h30 (quand je vous dis que les collectivos vont vite!).  Il y'a de la place pour nous, nous sommes un petit groupe de 6 québécois avec un guide sympathique, Julio.

La visite qui ne devait durer qu'une heure trente en dure deux.  Nous parcourons environ 2 km sur les centaines que sillonnent caves, rivières souterraines et cénotes sous le Yucatan et le Quintana Roo. Il y'aurait environ 10 000 cénotes dans la péninsule du Yucatan dont seule une minorité a été découverte et explorée, et ce depuis seulement une quinzaine d'années.

C'est fascinant, magnifique et inquiétant à la fois.  Nous sommes subjugués par ces formations géologiques, ces grottes qui s'ouvrent sous nos pieds alors que nous marchons ou nageons dans les tunnels et grottes.  Le guide s'amuse à nous plonger dans le noir ou à ne garder que quelques lumières rouges allumées sur nos casques pour rendre l'atmosphère lourde et angoissante.  Les cénotes sont d'anciens lieux rituels mayas et le mystère qui les entoure est quasiment palpable.

C'est aussi la première fois que nous rencontrerons de vrais mayas.  Le "chaman" qui purifie notre groupe avant notre exploration de ces lieux sacrés (bon, cà fait touriste nono mais pourquoi ne pas le croire) est un authentique maya comme il en reste des centaines de milliers (environ 600 000) dans la région qui vivent encore dans des villages presque semblables à ceux de l'époque maya et qui parlent encore la langue maya.  J'apprendrai deux mots pendant mon voyage et les répèterai avec bonheur aux nombreux mayas que nous rencontrerons et qui seront toujours surpris et apparemment heureux de m'entendre les prononcer :
Ma'alob k'iin : bonjour (que je prononcais Malokine)
Djumbo tick (original) ou Diosbo tick (mélange espagnol-maya) : merci

Pour voir les photos en grand et en diaporama, vous n'avez qu'à cliquer sur la première...








                           

Nous sortons un peu étourdis de cette randonnée sous la terre et nous avons ensuite droit à un bon lunch. Le CD photo est horriblement cher mais, comme nous ne pouvions amener notre propre appareil-photo, il est impensable que je ne ramène pas de souvenirs de ce magnifique endroit.

Retour vers 12h30 et siesta.  Ensuite, on dine pour la deuxième fois vers 14h30 puis nous enfilons les souliers d'eau et le kit de snorkel et nous allons explorer les fonds marins devant l'hôtel.  Zéro poissons juste devant notre chambre alors nous nageons tranquillement vers l'autre bout de la baie.  Beaucoup de vagues encore, ce n'est pas facile et je suis contente d'avoir nos vestes de sauvetage quand je me rends compte que nous sommes VRAIMENT loin du bord et que, à cause du vent, il est difficile de nager.


Finalement, nous finissons par croiser récifs et poissons et, alors que Jacques se laisse encore bercer sur le dos, je tombe sur ma première tortue, loin des autres plongeurs qui sont aussi à la recherche de ces magnifiques bestioles.  Elle est magnifique et je la garde pour moi toute seule, bon!





Ensuite repos et lecture sous une palapa (qui, alors qu'elles sont souvent toutes réservées dès 6 heures du matin, se libèrent soudainement vers 16h00, à notre grand plaisir).



Les horribles micro-bikinis (et, non, je ne suis pas jalouse!)

Après le souper, nous prenons une marche vers le sud, puis on retourne se gaver de desserts au buffet et au dodo!






QUATRIÈME JOURNÉE : DIMANCHE 27 AVRIL 2014

Lever tôt, Jacques veut aller courir.  Maso.  Alors, on y va.  IL FAIT CHAUD!!!

La plage à 6h30 du matin, la marée est haute




4.3 km, on va jusqu'au lagon Yal-Ku puis on retourne à l'hôtel La Jolla pour louer des vélos.  Retour à l'hôtel en vélo (évidemment), on se met en maillot, on embarque le kit du parfait snorkelleur sur les vélos et on retourne en vélo à Yal-Ku (après avoir déjeuné quand même!).




Magnifique matinée de snorkeling.  Le lagon est immense, il n'y a pas tellement de monde, surtout des familles mexicaines, c'est relaxant et il y'a plein de poissons.













Retour à l'hôtel à 12h15, en passant par un chemin de "garnotte" qui longe l'autoroute, juste à temps pour le diner.  On a faim!!  Un bon café après, puis siesta traditionnelle...






Après la sieste, nous ramenons les vélos à l'hôtel La Jolla, en passant carrément sur l'autoroute cette fois.  Heureusement, d'abord, nous avons le droit, ensuite sur la plupart des routes et autoroutes, il y'a une voie assez large réservée aux vélos, marcheurs, motocyclistes (qui vont très lentement en général), donc très sécuritaire (oui maman!).  



Retour en marchant sur la route au début, puis, comme d'habitude, les chemins de traverse m'attirent et nous nous retrouvons sur le bord de mer, plage de corail, pas très pratique pour marcher mais beaucoup plus amusant et plus beau que la route!





Isa a 20 ans, bonne fête ma grande !


CINQUIÈME JOURNÉE : LUNDI 28 AVRIL 2014

Aujourd'hui : Labnaha.  L'excursion est réservée depuis plusieurs mois.  Au programme : zipline, canot et cénotes.  Environ 4 heures de plaisir!

Pour une fois, nous pouvons faire la grasse matinée, la réservation étant à 11h00.  On déjeune tranquillement et nous nous préparons à rejoindre la grande route pour prendre un collectivo qui nous amènera à Labnaha en environ 25 minutes.


Nous sommes un groupe d'environ une dizaine, dont un couple français et leurs deux enfants.  Notre guide nous amène en van jusqu'à un cénote ouvert où se trouvent les ziplines.  Une courte et une longue.  Je suis la première volontaire.  C'est rigolo, mais cà ne dure pas assez longtemps et ce n'est pas du tout épeurant, pas assez à mon goût :-)  Mais la longue zipline me permet quand même d'exercer mes talents d'acrobate, c'est très amusant de glisser couchée à l'horizontale!






Ensuite, les canots nous attendent pour découvrir le cénote.  Il n'est pas très grand mais nous allons en explorer tous les coins et recoins pendant que les autres touristes nous attendent patiemment.  Le guide a dit que nous avions 40 minutes, nous allons les prendre!


 Un nid de termites





 Oui, oui, cà a passé!


Bon.  On laisse les canots et on se dirige à pied vers un autre cénote où on pourra se baigner.  Il fait chaud, alors cà fait du bien!




Nous retournons à l'entrée, le temps de manger un bon petit lunch-collation (guacamole, tostitos et délicieux fruits frais) et nous repartons ensuite vers les cénotes souterrains que nous allons visiter et qui sont environ à une douzaine de kilomètres de là.  Le chemin est droit, très cahoteux et long.  Il ne faut pas avoir le mal des transports en tout cas!

Nous entrons par un trou et un long escalier dans le premier cénote.  C'est magnifique et magique.  Vraiment une merveille de la nature, tous ces cénotes !  La visite dure environ 45 minutes durant lesquelles nous nageons la plupart du temps.  Grâce au masque, nous pouvons observer quelques poissons et, surtout, les grottes immenses et inquiétantes qui s'ouvrent parfois sous nos pieds, terrains de jeux des plongeurs expérimentés et parfois, leur cimetière... Les méandres de ces cénotes sont infinis et il est facile de s'y perdre.  Il ne faut pas non plus être claustrophobe!


















A la fin, le guide nous offre de rester nager plus longtemps, tous les autres refusent et sortent.  Il faut dire que l'eau est froide et nous sommes un peu frigorifiés. Mais nous restons quand même une dizaine de minutes tous seuls et c'est fantastique comme sensation, mon meilleur moment de la journée, j'y aurai volontiers passé plus de temps!

Nous reprenons le collectivo vers 16h00, brûlés par notre journée!  De retour à l'hôtel, nous allons nous empiffrer de guacamole, frites et salade de tomates/oignons traditionnelle, puis siesta.  A 19h00, nous faisons un peu d'Internet, puis souper et dodo.


    
SIXIÈME JOURNÉE : MARDI 29 AVRIL 2014

Changement de programme.  Normalement aujourd'hui, c'était relax.  Rien de prévu à l'horaire sauf la livraison de l'auto à l'hôtel en début d'après-midi, livraison confirmée par courriel la veille, par la compagnie America Rent-A-Car (une super expérience, pour ceux qui se cherchent une auto à louer dans le coin!).

Mais la météo s'annoncant menacante le lendemain et mes jambes me démangeant (dur dur l'idée de ne rien faire pendant 12 heures de suite!), je décide plutôt d'aller chercher l'auto au bureau de la compagnie à Tulum et d'aller faire les excursions prévues le lendemain et qui ne seront pas agréables s'il pleut abondamment comme prévu, soit : Coba (site archéologique) et Punta Laguna (réserve de singes).

Et, demain, au lieu de pleurer sous la pluie, nous pourrons partir une journée plus tôt que prévu pour Valladolid et profiter d'un peu plus de temps dans cette jolie ville coloniale.  L'homme bougonne un peu pour la forme (les boissons et la bouffe à volonté vont lui manquer!) mais il accepte le nouveau plan et nous partons vers 10h30 pour Tulum en collectivo.  En plus, nous avons besoin de sous et impossible d'en avoir aux ATM d'Akumal.

La "fameuse" arche d'Akumal qui nous accueille à l'entrée de la partie touristique
du village d'Akumal

La partie touristique, joliment pavée, d'Akumal

Le chemin ondulant vers l'autoroute et le collectivo

Nous trouvons facilement le (petit) bureau d'America Rent-a-Car à Tulum, le monsieur au comptoir nous dit de revenir dans une heure, qu'il va contacter son employé qui est à Playa Carmen et qui amènera l'auto de là.  Pas de problèmes, nous aimons bien Tulum et nous allons en profiter pour nous balader et aller à la banque.

Balade et banque effectuées, nous revenons au bureau de location, notre minuscule auto est là, Jacques essaie de figurer les pieds cubes disponibles dans l'auto vs les pieds cubes de nos bagages, on signe les papiers, avec toutes les assurances possibles et inimaginables, 220$ pour 5 jours, pas si pire!  Je ne suis pas encore convaincue que nous étions couverts adéquatement, genre on sait qu'on n'est pas couvert si NOUS reculons dans un poteau, mais je n'ai pas demandé ce qui arrivait si c'était dans une autre auto... M'enfin.  Heureusement rien n'est arrivé!


Ensuite, nous prenons possession de notre carosse et direction le poste d'essence le plus proche, l'aiguille de l'indicateur d'essence oscillant dangeureusement SOUS la limite la plus basse.  Je me méfie des postes d'essence à Tulum, plusieurs voyageurs ont vécu des mésaventures et se sont fait arnaquer alors je suis prête.  Ha ha.

Le pompiste arrive, me demande combien je veux, je dis "full".  Il fait signe que "ok", va à la pompe, je m'apprête à le surveiller avec mes yeux d'Aigle Malin mais un autre pompiste arrive et me fait signe d'ouvrir le coffre pour ??? Regarder l'huile??  Dans une auto neuve??  Non merci... Je proteste, il insiste, le premier pompiste revient à la fenêtre et me dit "50 pesos".  Il me fait croire alors qu'il avait compris que j'avais demandé pour 50 pesos d'essence (ben oui, toi, 5$, je vais aller loin!), je lui dis "non, non, full", il s'excuse et retourne pomper.  Le deuxième nous fait la conversation, je surveille quand même les chiffres, tout semble beau.

A la fin, le premier pompiste revient et nous dit que cà fait 436 mais c'est écrit 386, il nous parle du 50 pesos qu'il a mis au début, blablabla, je lui donne 500 pesos, pendant que l'autre nous montre une feuille où il fait des calculs savants de 386 + 50 = 436.  Cà va, j'ai compris!!!  Mais là, l'autre me remet "mon" billet en me disant que je me suis trompée, que je lui ai donné 50!!!

ARNAQUE!!

Mais je suis toute mêlée, je m'excuse et je reprends mon 50 et lui redonne 500.  Et pendant ce temps, Jacques paie aussi, c'est vraiment la foire.  Je lui dis que j'ai déjà payé, l'autre pompiste ne lui remet que la moitié de l'argent qu'il a donné, mais il ne s'en aperçoit pas, bref, de vrais pigeons...

Et pour bien finaliser le tout, Jacques lui laisse un tip.  C'est cà, roulez-vous par terre les gars.  Pffff...  Rendue là, je sais qu'on s'est fait pigeonner, mais il est trop tard.  L'aventure nous aura coûté environ 70$.  Vraiment nuls.  Alors, si vous allez à Tulum, ne prenez pas d'essence là :


Bon, on digère tant bien que mal notre amertume, mais nous sommes vraiment choqués.  Heureusement, ce sera notre seule aventure désagréable du voyage mais c'est vexant quand même.  Allez, on a une auto presque neuve, remplie d'essence, il fait presque beau, super chaud et on s'en va explorer la jungle du Yucatan, youpi!!

La route est rectiligne, très large, pas très fréquentée, bordée de temps à autre par quelques villages aux nombreuses boutiques artisanales colorées et aux encore-plus-nombreux "topes", ces fameuses bosses qui font parfois frémir Jacques par leur hauteur impressionnante.  Elles ne sont pas toutes clairement identifiées donc il faut faire très attention!




Arrivée à Coba... Le site étant assez étendu, nous avons le choix entre marcher, louer des vélos ou nous faire promener en genre de triporteur.  Que pensez-vous que nous avons choisi?  Les vélos, bien sûr.  Les chemins sont bien dégagés et c'est immensément agréable de pédaler au milieu de la jungle...  Il y'a beaucoup de monde, évidemment, mais nous en profitons pour squatter de temps en temps les groupes de touristes français de France (qui sont en majorité!) pour entendre les explications des guides sur les nombreuses structures mayas qui nous entourent.  Nous avons aussi la chance de gravir notre première pyramide, il faut en profiter pendant que nous avons encore le droit, mais, ouf, toute une aventure!
Psst, il y'a beaucoup de photos, n'oubliez pas de cliquer sur la première et vous aurez un beau diaporama de toutes les photos d'un coup, en plus gros format en plus!


 

Un joli serpent, tellement long qu'il est impossible de le prendre au complet en photo! Inoffensif, il parait, mais je n'ai pas été lui faire de bec quand même...






Je surveille tous les petits chemins qui partent du chemin principal et m'empresse de les prendre.  Jacques, résigné, me suit toujours.  Au bout de l'un de ces chemins : un immense lac.  Un ballet de papillons nous accueille sur le bord, c'est très joli et très paisible, loin de la foule sur le site.

Un sentier pédestre s'ouvre dans la jungle et, évidemment, je m'y engouffre.  Jacques est beaucoup moins enthousiaste et me suit en bougonnant jusqu'à ce que, dégoûté par les plantes qui le griffent au passage, il déclare forfait et me laisse continuer seule en me disant qu'il m'attendra.

Évidemment, je ne continue pas très loin, pas parce que j'ai peur mais parce que je ne veux pas le laisser seul trop longtemps.  Dommage, j'aurais VRAIMENT aimé explorer ce sentier dans la jungle!!




Nous retournons à la civilisation et visitons les derniers monuments du site.  

 

Bon, nous rendons les vélos, et nous reprenons l'auto, direction Punta Laguna, à environ 20 kilomètres, au bout d'une route totalement droite, bordée directement par la jungle (pas d'accotement, cette fois).  


Punta Laguna est en pleine région maya et les profits des revenus générés par le tourisme dans cette réserve servent à aider la population maya autour de la réserve.  Il est environ 15h30, l'heure où les singes se réveillent et, en effet, nous en verrons beaucoup grâce à notre guide et à des biologistes américains très sympathiques (nous retrouverons l'un d'eux, un étudiant, lors de son congé à l'auberge de jeunesse de Valladolid).





Ensuite, retour à l'hôtel, souper et dodo.  Demain, nous faisons nos bagages et nous partons pour Valladolid, youpiii! 


SEPTIÈME JOURNÉE : MERCREDI 30 AVRIL 2014

Dernier petit déjeuner à l'hôtel puis nous finalisons les bagages.  Encore beaucoup de vent aujourd'hui. Décidément pas la meilleure température pour relaxer sur la plage et faire du snorkeling.... Heureusement, ce n'était pas le but de notre voyage!

Les bagages sont prêtes, Jacques va chercher l'auto, on tasse les valises et c'est le départ.


 Nous avons une centaine de kilomètres à faire jusqu'à Valladolid, toujours sur des routes larges et droites.  Aucune inquiétude, même si les conducteurs de collectivo sont un peu cowboys sur les bords, il reste que, grâce aux nombreux topes (dos d'âne) et postes de police, les conducteurs sont prudents et respectent très bien le code de la route en général.  Nous traversons des régions mayas comme en témoignent les nombreuses habitations qui rappellent celles des mayas d'origine...




Nous arrivons à Valladolid vers 11h00.



Les rues étant numérotées, paires dans une direction, impaires dans l'autre, il est très facile de se diriger et nous trouvons rapidement l'auberge de jeunesse "Candelaria", très près de la grand-place de la ville et devant une petite place très sympathique.  Nous stationnons l'auto dans la rue, avec un peu d'inquiétude (meuh non, rien n'arrivera!) et nous allons découvrir l'auberge et notre chambre.  C'est adorable, le personnel est très sympathique, la chambre très propre, il y'a un jardin luxuriant, surprenant en pleine ville, avec hamacs, cuisine extérieure, location de vélos, etc., pour une trentaine de $ par jour, c'est vraiment génial!

La petite place (l'auberge est à droite)







Bon, ce n'est pas tout, nous avons faim!  Un coup d'oeil sur nos documents de voyage pour choisir un restaurant parmi tous ceux répertoriés, une petite marche vers la grand-place et nous voilà attablés dans un beau restaurant, avec vue sur une rue très passante, ce qui nous permet d'avoir un bon aperçu de la faune locale et de l'ambiance du centre-ville. 




Beaucoup de motos, des scooters et des petites cylindrées surtout, et une notion de sécurité très élastique!


Suivant les conseils de la réceptionniste à l'auberge, nous continuons ensuite notre chemin vers la rue des Frailes, une jolie rue typique de Valladolid, délimitée à un bout par un musée de la téquila et qui débouche à l'autre bout sur un magnifique couvent, en plus d'héberger en son milieu une fabrique de chocolats. Et voilà notre après-midi bien occupée!

Le musée de la téquila :





Le musée du chocolat (mioum!)


 

Nous arrivons au bout de la rue, à côté du Couvent franciscain de San Bernardino, magnifique!  Et l'avantage de ne pas être aux Etats-Unis, par exemple, c'est qu'il n'y aucun gardien dans le couvent, on peut s'y promener à loisir et même... sonner les cloches!




 



On repasse ensuite par la place principale pour se rendre à la "piscine municipale", le cénote Zaci, au beau milieu de la ville.



 Incroyable.  Mais VRAIMENT incroyable!








Un petit tour à l'hôtel pour la siesta traditionnelle puis direction restaurant pour un délicieux souper, et un dessert non moins succulent.  Décidément, on mange vraiment bien au Mexique!



Promenade digestive autour de la place, très animée à cette heure pourtant tardive.  La cathédrale brille de ses milles feux, les enfants courent partout, c'est très vivant et très agréable!  Même scénario sur le petit square devant notre hôtel : un groupe de jeunes répète une pièce de théâtre, des enfants jouent dans le parc, les amoureux s'embrassent sur les bancs...




 La place devant l'hôtel

L'hôtel


HUITIÈME JOURNÉE : JEUDI 31 MAI 2014

Petit déjeuner à l'auberge, rien de fancy mais environnement très agréable...  Nous partons tôt pour Ek Balam (comme d'habitude pour éviter la foule!), un site archéologique maya à 30 kilomètres de la ville, dont les fouilles n'ont commencé qu'en 1994.  


 Ek Balam : la pyramide principale est plus haute que celle de Coba, celle-ci étant plus haute que celle de Chichen Itza et, contrairement à Chichen Itza, nous avons le droit d'y monter.  Il semble que, du haut, il est parfois possible de voir Chichen Itza et Coba mais nous n'avons pas vérifié et c'est assez nuageux.  Le site est magnifique et on peut voir clairement le travail de restauration en cours et les nombreuses ruines encore enfouies.  C'est passionnant.  Aucun gardien, aucun vendeur non plus, vraiment idéal pour s'imprégner de l'atmosphère de l'époque maya.









 
  

 
 

Nous revenons à Valladolid vers 11h00.  Petit repos puis nous louons des vélos de l'auberge et commencons par aller diner dans un autre restaurant recommandé, qui se révèle être très chic, juste à côté du couvent visité la veille.  Jacques est un peu inquiet de pédaler dans les rues assez passantes de la ville mais cela se passe très bien et, même s'il y'a beaucoup de véhicules, ils ne roulent pas très vite.  



Après le diner, nous sortons de la ville pour rejoindre deux cénotes, à environ 7 kilomètres, dont plus de la moitié sur une piste cyclable (pas asphaltée mais plus sécuritaire que la route!).  Nous découvrons d'abord le cénote Xkeken, magnifique.  Il est souterrain et, comme ce genre de cénotes, accessible en descendant un escalier assez raide dans un trou assez peu visible s'il n'était pas bien indiqué.  Mais le spectacle là-dessous est époustouflant et de nombreux mexicains viennent s'y rafraichir.  C'est magique de se laisser flotter sur le dos au milieu des racines qui proviennent des arbres à la surface, entourés de petits poissons-chats et sous les chauves-souris qui virevoltent au-dessus de nous!


Après une bonne heure et demie de baignade, nous décidons d'aller faire un tour à l'autre cénote à une centaine de mètres de là.  Il est très différent, il y'a moins de monde mais moins de place pour s'installer confortablement.  Par contre, il y'a plus de chauves-souris!




Nous retournons ensuite à Valladolid pour une bonne sieste!



 Et, ensuite, un bon souper, le dernier dans cette ville, mais non le moindre.  Malgré la fatigue de la journée, nous marchons un bon 30 minutes pour rejoindre le restaurant choisi qui se situe dans un quartier résidentiel, un peu plus tranquille.  


Ensuite dodo, Chichen Itza nous attend demain matin!


NEUVIÈME JOURNÉE : VENDREDI 1ER JUIN 2014

Départ tôt pour Chichen Itza, pour arriver blablabla, vous savez pourquoi!  Et pour Chichen Itza, c'est particulièrement important, aucune envie de me retrouver là-dedans :

Donc, hop dans l'auto après le petit déjeuner à l'auberge et après avoir fait les bagages et, 45 minutes plus tard, nous voilà à l'entrée impressionnante de Chichen Itza.  Déjà, en partant, la différence est frappante par rapport à mon voyage au Mexique il y'a presque 30 ans.  A l'époque,  les cénotes n'avaient pas encore été découverts, les pyramides d'Ek Balam non plus, Playa Del Carmen ressemblait au village d'Akumal, avec quelques cabanas sur la plage, Cancun avait encore de magnifiques plages, on pouvait monter sur toutes les pyramides et il n'y avait pas une infestation de vendeurs à Chichen Itza.  Et cà ne coûtait pas 25$ par personne pour entrer!  D'ailleurs, c'est tout juste s'il y'avait une entrée à l'époque (oui, j'ose penser "la belle époque"), un petit guichet peut-être??  Bref, voilà Chichen Itza maintenant : 

L'entrée

L'arrivée des vendeurs


 
On voit bien ici la différence "avant" et "après" la restauration

Au milieu des "milles colonnes" (non, on n'a pas vérifié!)


Mon oiseau-fétiche du voyage : le motmot



Avant de partir, j'ai téléchargé une petite application très intéressante sur mon ipad mini qui permet de voir les structures mayas avant et après.  Par exemple, ici, nous sommes dans ce qui reste du temple des milles colonnes et ci-dessous, vous verrez comme c'était impressionnant à l'époque (et cà l'est encore maintenant!)


 

  
  Le jeu de pelote qui laisse encore les archéologues perplexes quant à ses règles.  On sait seulement qu'il était question de sacrifice, certains disent que l'équipe qui gagnait se faisait sacrifier (quel honneur).  Ou seulement son capitaine?  Bref, le saura t'on un jour?
Jacques se trompe d'époque et joue à César

Restons à la même époque : voilà les marchands du temple... Et c'est comme cà PARTOUT sur le site...  Pas fort.


Le cénote, lieu de sacrifices humains

Un écureuil mexicain

Bon, j'avoue, nous n'avons pas fini la visite.  Il faisait trop chaud, il commencait à y avoir trop de monde, on s'était perdu, bref, la mer et les cocktails sur la plage nous appelaient de façon insidieuse "psst, psst, vous pouvez être avec nous dans 2 heures si vous partez maintenant!".  Alors, nous sommes partis.  Mais c'est une super excuse pour devoir y retourner un jour, bientôt, très bientôt...

Nous reprenons donc la route en sens inverse, vers Tulum.  Avec un arrêt dans un restaurant-cafétéria.  Pour une rare fois, nous ne nous sommes pas basés sur nos critiques culinaires, mais plutôt sur un coupon distribué à la sortie du site qui annoncait un buffet à genre 7$ par personne.  Nous trouvons l'endroit, beurk, une usine à touristes mais, bon, on veut juste manger, ce n'est pas cher et la nourriture a l'air ok.  Le gars nous annonce que le buffet est 25$ par personne (heuu... C'est parce qu'on a un coupon qui dit 7$!), il dit "ok", nous prend le coupon et nous invite à nous servir.  Je suis un peu dubitative sur le coût final de l'opération, n'ayant plus de coupon, mais le spécial est respecté et le repas est correct, sans plus.  Bon, vite, Tulum et la mer!

Route sans histoire, sauf un barrage policier que nous n'avons pas le choix de franchir, l'aiguille de l'essence menacant de sortir au bas du cadran et les stations-services étant au nombre de... 1 sur les 100km de notre voyage.  Nous ne voulons pas repasser par le barrage pour retourner sur la bonne route aussi nous faisons un bon détour pour rejoindre la-dite route.  Je joue la co-pilote qui a parfaitement confiance en son interprétation de la carte routière mais plus les kilomètres s'allongent, plus je doute (mais jamais je ne l'avouerai à Jacques).  Surtout quand la route devient de plus en plus rocailleuse et de plus en plus déserte, avec des habitants un peu sinistres  : 


Ouf, nous rejoignons finalement notre route et nous arrivons enfin à Tulum, deux heures après être partis de Chichen Itza.  Il faut maintenant trouver notre hôtel-camping.  Première constatation en traversant les 10 kilomètres qui nous séparent de la ville de Tulum et de notre hôtel, situé vers la fin de la zone hôtelière qui longe la plage : les touristes à Tulum sont vraiment particuliers.  En ville, vous avez les backpackers, granolas, hippies, qui n'ont pas beaucoup de sous et, dans la zone hôtelière, les backpackers, granolas, hippies, qui ont pas mal de sous.  

Aucun hôtel de plus de 2 étages, d'ailleurs, il y'a très peu d'hôtels comme tels, mais des "cabanas", "retraites", "posadas", "habitations", auberges... Qui offrent toutes du yoga, de la méditation, de la relaxation,  des massages, bref, vous voyez le style.  Et, bien sûr, qui clament toutes qu'elles sont écologiques mais c'est parce qu'il n'y a pas d'électricité dans le coin, mais, par contre, les génératrices s'en donnent à coeur joie dans la plupart de ces paradis écologiques et faussement rustiques (ou vraiment rustiques, mais aux prix inversement proportionnels à leur rusticité).  

Mais c'est joli.  Très très joli.  Énormément de fleurs, de palmiers, de plantes de toutes sortes, touristes en longues jupes et pantalons de yoga, on se croirait dans un autre monde.  Hippie chic.  Dur à décrire!

                                       
                                       

Bon, nous arrivons à destination.  On découvre ce qui sera notre lieu de villégiature pour les deux prochains jours : le Turquesa Tulum Restaurant and Jungle Camping.  L'une des propriétaires (une allemande un peu réfrigérante) nous amène à notre tente.  L'environnement est superbe, la tente est petite mais le lit est confortable.  Un peu trop tard, je commence à anticiper les retours de la plage, mouillés et ensablés, et le concept de prendre la douche (froide) à l'extérieur (derrière des rideaux qui ne ferment pas tout-à-fait) et de rentrer ensuite dans un espace très restreint.  Bon, tiens, on dirait que je m'en viens douillette avec l'âge!  


Finalement, peut-être qu'une cabane sur la plage (même un peu - ok, beaucoup - plus chère) aurait été plus agréable.  Surtout dans le cadre d'un 25ème anniversaire de mariage.  Surtout quand on entend les voisins (québécois) chuchoter.  Bon.  Allez, un petit drink pour oublier ce petit nuage gris clair.



Ouch, les petits drinks sont horriblement chers.  A 9$ le verre, on savoure!  Comme nous le remarquerons plus tard avec le souper ($$$), il est impossible de manger et de s'héberger pour pas cher dans un rayon de 10km.  À 50$ la nuit, notre tente est probablement le seul plan à peu près économique du coin, à condition de manger et boire ailleurs.  Loin.  Genre en ville.  C'est ce que nous ferons demain.  Mais, pour l'instant, notre besoin d'alcool est satisfait, il est temps d'aller découvrir la plage, à 2 minutes de marche.  



Vous voyez le genre d'"hôtels" que l'on trouve le long de la plage


 On marche vers le sud (il doit y 40 kilomètres de plage, nous n'en ferons qu'un et demi environ)

Un petit jogging spontané pour le retour

La madame est heureuse...


DIXIÈME JOURNÉE : SAMEDI 3 MAI 2014

Au programme aujourd'hui : exploration de la réserve de Sian Ka'an et canot sur un des lagons dans la réserve.   Pour se rendre au lagon, nous louerons des vélos au camping.  C'est environ à 6 kilomètres, espérons que la route pour s'y rendre sera dans une de ses bonnes journées, car, souvent, elle est presqu'impraticable sauf pour des jeeps, et encore...

Nous traversons l'arche qui marque l'entrée de la réserve et payons les frais d'entrée.  




La route semble belle, pas de mares d'eau, juste des trous, plein de trous.  On zigzague.  On mange la poussière des véhicules qui passent à toute allure à côté de nous, jeeps et compactes, donc la route doit être carrossable sur ses 42 kms, sinon, on ne verrait que des jeeps.  Il fait chaud!  

Premier arrêt, après 6 kilomètres : le Centro Ecologico Sian Ka'an où nous espérons louer des canots ou des kayaks pour aller explorer le lagon adjacent.  Manque de pot, ils sont litige avec la municipalité et ne peuvent en louer actuellement.  Zut.  Nous allons quand même voir la plage à côté du Centre Écologique.



Jacques ne peut pas résister

Nous extorquons aussi la permission d'emprunter un sentier de l'autre côté de la route qui rejoint le lagon, au moins pour avoir un aperçu de ce que nous avons manqué!  C'est très joli... Snif.









 Nous décidons de continuer notre randonnée en vélo.   Un peu plus loin, un autre chemin s'ouvre à droite, évidemment, nous allons l'explorer.  Autre vue du lagon.


On continue environ 4 kilomètres jusqu'au bureau de tourisme de Sian Ka'an, malheureusement fermé.  Décidément, ce n'est pas notre journée!  Il fait chaud, nous avons soif, nous faisons demi-tour.  A mi-chemin, arrêt sur une plage déserte pour un peu de baignade.  Pas de problèmes pour se baigner tout habillés, le soleil est tellement chaud que nous séchons en quelques minutes ensuite!



Notre itinéraire : un beau 20 km aller-retour

De retour au camping, c'est l'heure du diner.  Pas question de payer encore un lunch hors de prix, nous allons manger en ville!  Nous choisissons l'un des nombreux restaurants réputé beau-bon-pas cher, et, après 15 minutes d'auto, nous nous installons sous une palapa, devant un petit restaurant très agréable.  Le serveur est très sympathique (même s'il tient à nous affubler de sombreros pour nous prendre en photo!) et nous passons un très bon moment.  Et mangeons très bien! Méga filet mignon pour moi, miam!  Et, bien sûr, le traditionnel guacamole.  Le tout très bien présenté et au moins 2 fois moins cher que dans la section touristique près de la plage!



En après-midi, lecture dans la tente avec nos amis les bibittes (lézards et gros crabes bleus qui pullulent sur le terrain et dont les claquements des pinces résonnent partout très tôt le matin)






Vers 3h00, c'est le temps du cocktail, pourquoi ne pas aller le prendre sur la plage et profiter ainsi des chaises longues mises à disposition des touristes assoiffés qui peuvent en profiter à l'achat d'une boisson! Aussitôt dit, aussitôt fait!


Nous prenons ensuite une longue marche, cette fois vers le nord.  Nous longeons les spas, retraites, yogas machin, massages trucs, toutes sortes de cabanes et de constructions, la plupart en bois.  Beaucoup de mariages aussi, dommage qu'il y'ait toujours autant de vent, les voiles, les décorations et les robes sont en dérive...  Drôles de photos parfois aussi, comme celle d'une mariée immergée à moitié dans l'océan dans son ex-magnifique robe et qui est plus occupée à essayer de ne pas se faire renverser dans l'eau par une vague qu'à sourire!  

Souper ensuite au même restaurant que le midi, le serveur nous accueille avec effusion, il y'a un chanteur avec qui nous jasons entre ses prestations, soirée très agréable malgré l'orage tropical qui nous tombe dessus pendant quelques heures.  Heureusement que le toit de la palapa est solide mais nous devons déplacer nos chaises quelques fois pour éviter un bain de pieds inconfortable. 





Demain, retour vers Cancun pour reprendre l'avion vers Montréal, à 19h30 (enfin, c'est l'heure qui est prévue, ha ha).


DERNIÈRE JOURNÉE : DIMANCHE 4 MAI 2014

Snif snif, c'est le jour du départ.  Soyons positifs : le vol est à 19h00 donc, pas besoin d'être à l'aéroport avant 16h00.

Nous pouvons donc prendre notre temps.  On déjeune (au camping, le déjeuner est compris), on fait les bagages, bye les crabes, et c'est la remontée vers le nord.  Cancun est à environ 2 heures de route.

Vers 10h00, nous décidons d'arrêter faire un tour à Playa Del Carmen, vous vous souvenez, ce petit village de 1500 habitants en 1985, avec quelques cabanes sur la plage, et qui compte maintenant 150 000 habitants et des palaces hors de prix un peu partout.  Sans compter une rue commerciale, ironiquement (ou très justement) nommée la 5ème avenue (Quinta Avenida), longue de 5 kilomètres.




Nous en marchons 1.5 et nous arrêtons à un Starbuck pour un café avant de déclarer forfait et de revenir en vitesse à notre auto.  Trop de bruit, trop de monde, trop de vendeurs, trop de glinglin, trop de flonflon, trop de mercantilisme, matérialisme, mastuvu-isme, vraiment mais vraiment pas notre style. Bon, on ne peut pas juger sur une seule rue, je suis sûre qu'il y'a des coins beaucoup plus agréables à Playa Del Carmen, la plage est très belle et c'est sûrement THE place to be si on est jeune et qu'on aime faire la fête et faire du shopping.  

Nous continuons donc vers Cancun et je décide d'arrêter diner à Puerto Morelos, un petit port de pêche qui sera sûrement plus agréable (quoique, entre Cancun et Playa Del Carmen, peut-il y'avoir un village qui a de l'allure?).

Eh oui!  Ô surprise, nous tombons en amour au premier coup d'oeil dès notre arrivée.  Jolie place principale, très peu de touristes, un quai avec des pêcheurs, des bateaux, des maisons en bois, tout respire la sérénité et les vacances relax.  Nous faisons le tour de cette partie du village (il y'a quand même une partie plus touristique un peu en-dehors et une autre partie "normale" plus vers l'ouest, à environ 2km de l'endroit où nous sommes, mais l'endroit que nous visitons nous charme. 




Bon, il est temps d'aller manger, nous dénichons (merci mon guide) un petit restaurant où nous prenons notre dernier guacamole, un hamburger (dont il rêve depuis 2 jours) pour Jacques et enchiladas pour moi.  




Ensuite, visite du petit marché artisanal à un bout du village, pas nécessairement plus authentique que les autres que nous avons vu, mais plus sympathique et avec de belles pièces.  Nous y dépensons nos derniers pesos avant de remonter dans l'auto et de filer vers Cancun à contre-coeur.  

Bon, nous ne parlerons pas trop du retour ultra-pénible, déjà que l'idée d'arriver à la maison vers 1 heure du matin ne nous enchantait pas trop, il a fallu que le vol soit retardé de deux heures, que l'embarquement se fasse en urgence à cause du risque que l'aéroport de Montréal soit fermé à notre arrivée (et alors quoi?  On tourne en rond au-dessus jusqu'à sa réouverture?  On va à Ottawa (yes!)? Toronto?).  Finalement, merci aux douaniers qui font du temps supplémentaire, nous sommes en retard mais ils nous attendent, nos bagages aussi ainsi que la navette qui nous amène à l'auto (ouf!).  Et nous arrivons à la maison vers 4h30 am.  Et commencons à travailler à 8h00.   Vive les vacances!